Statistiques du match :[url]
http://wc2007.info/777/stats/stats01.html[/url]Résumé de la rencontre :Article publié le 07/07/2007 sur FFFA.org JAPON 48 - 00 FRANCE
Photo: Van TRAN NGOC
Le Japon trop fort... Voilà l’impression unanime qui se dégage de ce match d’ouverture de la Coupe du Monde, entre le Japon et la France.
L’équipe de France savait que vaincre les double champions du monde, devant leur public, constituerait un véritable exploit. Les joueurs et le staff s’étaient préparés à livrer ce combat.
Visiblement, cela n’aura pas été suffisant. Loin de là même... Notre sélection nationale sort de ce duel avec une défaite au compteur, et une de celles qui laissent des traces, physiques et morales.
L’équipe n’est jamais réellement entrée dans la partie. La pression ? La fatigue ? Pas nécessairement la peine d’aller chercher aussi loin les raisons de cette lourde désillusion. Il suffit de mettre les tords sur le dos de l’adversaire du jour... Trop fort donc ces Japonais. Une pression défensive permanente sur le quarterback bleu, annihilant toute possibilité de jeu aérien... Une muraille impénétrable pour nos coureurs, avec pour conséquence directe, un jeu au sol des plus stériles... Beaucoup trop de fautes en attaque et une défense qui essaye de tenir une baraque fortement chahutée. La poussée est trop intense et les touchdowns s’enchaînent, irrémédiablement.
Le résumé du match est sans équivoque. La première action de jeu illustre tout cela à merveille : William LEONARDO de SA se fait sacker dans sa zone d’en-but et le match débute sur un safety encaissé. Les Japonais progressent bien et marque le 1er touchdown sur une course de 2 yards. 09 à 00. L’équipe nippone continue et enfonce un peu plus le clou sur une passe de 18 yards.
L’équipe de France subit : chaque nouvelle série démarre très proche, trop proche, de sa zone d’en-but. Les Japonais dominent de la tête et des épaules : 3ème touchdown sur une passe de 33 yards. La transformation est bloquée. Et toujours pas de 1ère tentative pour les bleus...
24 à 00 à la mi-temps et la deuxième ne sera qu’une confirmation de cette tendance. La France se voit obligée de se dégager en permanence, sa progression étant constamment stoppée nette par l’escouade défensive japonaise. L’attaque nippone prend le relais et déroule : nouveau touchdown sur une course de 1 yard. Puis sur une autre de 3 yards... Le navire coule...
Au 3ème quart-temps, le coach fait tourner l’effectif. Entrent en scène Paul DURAND, en tant que quarterback, et Ivan WOCZEJEICHOWSKI, au poste de running back. Les bleus reprennent alors quelques couleurs, avec une belle alternance entre jeu de passes sur Marc-Angelo SOUMAH et courses d’Ivan WOCZEJEICHOWSKI, le nouvel entrant. La France pénètre pour la première fois dans la red zone nippone. Mais la pression défensive s’intensifie alors et Paul DURAND échappe le ballon. Fumble recouvert par le Japon. S’en suivront une interception sur une passe rapide de DURAND et un fiel goal réussi par les locaux.
Aurélien SEMPEY ira de son interception, en toute fin de match, sur une passe du quarterback adverse. A moins d’une minute à jouer, Paul DURAND, sous la pression, échappe à nouveau le ballon, récupéré et retourné, jusqu’à la zone d’en-but française... Nouveau touchdown pour achever le travail. 48 à 00, score final. La baraque bleue n’a pas résistée !
Le tableau d’affichage du stade de Todoroki témoigne du fossé qui sépare ces deux nations du football américain. Les cris de joie du public, venu massivement assister à l’écrasante victoire de leurs protégés, ne font qu’accentuer ce sentiment d’impuissance face à une telle vague nippone. Bref, l’après match s’annonce douloureux.
Et pourtant, il va falloir relever la tête et aller chercher une victoire contre la Suède, mardi 10 juillet, et ceci afin de préserver une chance de médaille. Il est désormais impossible d’envisager une finale lors de cette Coupe du Monde, mais la breloque de bronze, elle, reste accessible ! Il faut désormais mettre de côté ce naufrage, cette douche japonaise, et se remettre au travail pour aller, dès le deuxième match de poule, titiller ces suédois, champions d’Europe en titre. Une fois encore, la tâche risque d’être ardue. Mais maintenant, outre les qualités indéniables de nos bleus, l'orgueil aura un rôle important à jouer...